Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Raphtatouille

Faudrait savoir

2 Octobre 2007 , Rédigé par Raphtatouille Publié dans #L'absurde au quotidien

           



Contre toute attente, j’ai récemment gagné une cave au jeu du « Rends-moi ma cave avant que je te tape ». Certes, ça m’a pris plus de deux ans pour obtenir gain de cause, mais ça y est, je l’ai, mon espace à moi de 3m² avec un taux d’humidité supérieur à celui de la mer Méditerranée à -850m.

Forte de ça, l’autre jour, (dans le temps de dans ma vie antérieure, avant que je ne devienne Boudique), je me suis programmé un petit déménagement vertical de derrière les fagots. J’ai méthodiquement descendu des ânes morts avec mes petits bras pas musclés.
A mon cinquième aller-retour, joliment essoufflée, ébouriffée, boursouflée et cramoisie, j’ai croisé deux hommes montant au sixième étage. Moi, poliment, mon carton de 523 kg sur moi, je me case dans un coin pour les laisser passer. Le premier me dit bonjour et passe son chemin. Le deuxième, en revanche, s’arrête dans les escaliers, face à moi : une main sur la rampe et l’autre appuyée contre le mur : il me bloque volontairement le passage. J’attends une vingtaine de secondes [sachant qu’une seconde avec 523 kg dans les bras équivaut à 523 secondes, ça nous fait 20 x 523 = 10460 secondes, soit 174 minutes et 20 secondes, soit 2h54’20’’. Ce qui peut sembler long pour certains. Comme par exemple, pour moi et mes muscles de bigorneau]. J’ose un « Excusez-moi Monsieur, je voudrais passer, c’est lourd ». Il me répond alors cette phrase improbable : « Oui, je sais, je le fais exprès ». Avec un énorme sourire. Ebahie par une réponse aussi absurde, je rétorque un « J’ai bien vu ! » avec mon regard de tueuse (celui que je fais quand on menace de manger mon poisson rouge). Pris de panique (comment ça je suis une femme excessive ?), il s’écarte. Je crois qu’il comprend à cet instant précis que nous n’avons pas le même humour.

Quinze minutes plus tard et vingt-six marches plus bas (oui, je sais, je suis d’une rapidité déconcertante), sa phrase résonne encore dans ma tête… « Oui, je le fais exprès »… Quel crétin…

Et là, curieusement, ça me rappelle une autre réplique entendue presque vingt ans plus tôt. Un métro bondé, un mec qui se colle à moi et me pose son « gros paquet », là, comme ça, sur le ventre. Moi, du haut de mes dix-sept ans, pas farouche : « S’il vous plait Monsieur, vous pouvez ranger votre bazar ? ». Visiblement pas préparé à ce que je réagisse à voix haute, il se rhabille maladroitement et me lâche : « Ah, excusez-moi, j’ai pas fait exprès ».

Jicroipa.
A croire que le faire exprès, ou le faire pas exprès, ça justifie tout. Bah d’accord.
Demain, je m’y mets…

Mon patron :
- « Vous avez deux heures de retard ? »
Moi :
- « Oui, je l’ai fait exprès »
Mon patron :
- « Très bien ! »

L’avocat :
- « Vous avez coincé la tête de mon client dans votre four allumé thermostat 8 ? »
Moi :
- « J’ai pas fait exprès »
L’avocat :
- « Au temps pour moi… »

Ça va être la fête du slip à Munich, moi j’vous l’dis !

 

 

 
anti_bug_fc


Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
O
J'écris rien d'intérressant comme commentaire...<br /> J'ai fait exprès !
Répondre