Organisez-vous pour faire passer votre proie à la station Nation un matin de bonne heure. Faites-lui emprunter le couloir de correspondance reliant la ligne 9 (direction Pont de
Sèvres) aux autres lignes de métro. Pas à celle du RER malheureux ! Sinon le piège diabolique tombe à plat…
Au détour des escaliers (voire des escalators si votre empêcheur de tourner en rond s’avère être, en plus, une grosse feignasse), il va alors subir une agression des plus
détestables : une vieille odeur des familles va envahir ses narines. Une fragrance âcre, rance et persistante comme celle-ci ? Pas de doute, il s’agit bien de pisse humaine non absorbée
par l’asphalte métropolitain. A ce moment-là, le haut-le-cœur est 100% garanti. Avec un peu de chance, un petit gerbillon est même à envisager. Je ne sais pas pourquoi, particulièrement
à cet endroit et bien plus qu’ailleurs, l’air devient complètement irrespirable*.
Et le plus beau dans cette histoire ? C’est que l’auteur de ce cadeau du ciel semble avoir choisi ce couloir pour toilettes personnelles attitrées. Tous les matins, les mêmes
effluves sont de retour, alors qu’elles disparaissent comme par magie dans la journée…
C’est pas un petit plaisir de la vie à faire partager ça ?
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* N.B. : Dans les milieux autorisés, après une longue et sérieuse enquête, un début d’explication serait sur le point de se profiler : il semblerait que le responsable de
ces émanations pue de la bite.